José Eduardo Agualusa et sa Robinsonne Ludo
DOI:
https://doi.org/10.15460/apropos.8.1935Abstract
À partir d’une lecture croisée avec le Robinson Crusoe, de Daniel Defoe, nous envisageons le roman de José Eduardo Agualusa, Teoria Geral do Esquecimento (2012), comme une robinsonnade postmoderne. En effet, l’auteur construit son personnage, Ludovica Fernandes Mano, comme une naufragée de la colonisation portugaise en terres angolaises, au sortir de l’indépendance du pays africain. Elle vit recluse durant vingt-huit ans dans son appartement luandais, avant d’en sortir grâce à l’aide d’un jeune garçon, Sabalu. Dès lors, il s’opère un renversement postcolonial, puisque ce personnage, bien qu’il corresponde à la figure du Vendredi de Robinson, n’est pas dans une position subalterne. La relation qui s’établit entre Ludo et Sabalu est faite d’entraide, de sollicitude et d’échanges réciproques, bien loin donc de la relation univoque et ethnocentrée du roman de Defoe.
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