Le régiolecte marseillais à l’écran

MARSEILLE : Schwa et nasales dans la série (Dan Franck, 2016) et le film (Kad Merad, 2016)

Auteurs

  • Kristina Bedijs Centre d’études genre de l’Eglise Protestante Allemande (EKD)

DOI :

https://doi.org/10.15460/apropos.6.1685

Mots-clés :

langage du cinéma, régiolecte, Marseille, schwa, nasales, langage à l'écran

Résumé

Le langage des productions audiovisuelles fictionnelles est un langage artificiel, préconstruit par des scénaristes et mis en scène par des acteurs – mais le but d’un film étant l’immersion du public dans la diégèse, les dialogues doivent être vraisemblables en termes d’oralité spontanée (cf. Bedijs 2012 et 2017, Goetsch 1985). Les caractères doivent parler un langage qui respecte les aspects sociaux et contextuels du diasystème, et si les personnages proviennent d’une région dialectale, on peut s’attendre à ce que leur langage reflète ce régiolecte dans une mesure compréhensible par le grand public. Dans cette contribution, nous proposons une analyse variationnelle des dialogues de deux fictions intitulées MARSEILLE, le long métrage (Merad 2016) et la série télévisée (Franck 2016), centrée sur la mise en scène du régiolecte marseillais. En partant des études récentes sur le « parler marseillais » (cf. Gasquet-Cyrus 2016, Géa & Gasquet-Cyrus 2017), nous prenons en compte surtout la réalisation du schwa et des voyelles nasales suivi de consonnes nasales et parfois d’un appendice vélaire, deux éléments considérés comme typiques de l’accent du Midi (cf. Coquillon & Durand 2010). Outre le constat que l’emploi de l’accent dépend du contexte communicatif, nous suggérons que la biographie des acteurs joue un rôle pour la crédibilité de cette mise en scène.

Biographie de l’auteur·es

Kristina Bedijs, Centre d’études genre de l’Eglise Protestante Allemande (EKD)

Dr. phil. Kristina Bedijs a fait ses études de philologie romane et sciences de l’information et communication à Göttingen et à Metz. Elle a consacré sa these de doctorat à la mise en scène du langage de jeunesse dans le film français depuis l’après-guerre jusqu’en 2005. Ensuite, elle était assistante de recherche en linguistique romane et appliquée aux universités de Hildesheim et de Kassel. Depuis 2019, elle est responsable de la communication et des recherches linguistiques au centre d’études genre de l’Eglise Protestante Allemande (EKD) à Hanovre. Ses domaines de recherche sont notamment la linguistique variationnelle, le langage dans les médias et la linguistique du genre.

2012 : Die inszenierte Jugendsprache, München : Meidenbauer.

2014 : Face Work and Social Media. Berlin et al.: LIT. (avec Gudrun Held et Christiane Maaß)

2015 : „Langue et générations: le langage des jeunes.“ In: Polzin-Haumann, Claudia / Schweickard, Wolfgang (edd.): Manuel de linguistique française. Berlin: De Gruyter, 293-313.

2017 : Manual of Romance Languages in the Media. Berlin: De Gruyter. (avec Christiane Maaß)

2021 : „Schlägt Verständlichkeit Diversität – oder schafft Diversität Verständlichkeit? Zu Möglichkeiten und Grenzen gendersensibler Sprache in der Leichten Sprache.“ trans-kom 14/1, 145-170.

schwa et voyelles nasales sur bande de film; source bande de film: pixabay/Clker-Free-Vector-Images

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Publiée

2021-07-20

Comment citer

[1]
Bedijs, K. 2021. Le régiolecte marseillais à l’écran: MARSEILLE : Schwa et nasales dans la série (Dan Franck, 2016) et le film (Kad Merad, 2016). apropos [Perspektiven auf die Romania]. 6 (juill. 2021), 33. DOI:https://doi.org/10.15460/apropos.6.1685.

Numéro

Rubrique

Varia

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